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Prendre du plaisir, le temps d’un concours

Ce sont les jeunes élèves vendéens qui ont ouvert le bal des concours pour cette nouvelle édition de Tech Élevage. Ces épreuves de pointage ont réuni les élèves de six établissements privés et publics du département. Pas moins de 230 jeunes se sont affrontés sur les huit concours organisés grâce aux partenaires qui ont encore une fois répondu présent. Après un choix effectué en amont au sein des établissements, une quarantaine de jeunes s’affrontaient parmi les catégories suivantes : parthenaise, charolaise, blonde d’Aquitaine, prim’holstein, montbéliarde, normande, ovin et équin. Le pointage, c’est avant tout un ressenti, un regard porté sur l’animal en face de soi. Mais cela ne veut pas dire que c’est une épreuve facile. Nathan Pothier, le coordinateur départemental des concours de pointage, s’est confié à ce sujet : « Le pointage, c’est loin d’être facile. Moi-même, en tant que formateur, j’essaye de me prêter au jeu et il m’arrive souvent de perdre face aux jeunes. Sans outils de mesure, il y a des jeunes qui sont vraiment plus précis que d’autres sur ces critères-là. Certains sont capables d’apprécier des différences qui sont de l’ordre du centimètre. Et cela arrive souvent que l’on décale d’une note par centimètre. » En amont, c’est donc tout un travail qui est fait au sein des établissements pour aiguiser l’œil et l’appréciation des jeunes agriculteurs. « Avec mon établissement nous préparons nos jeunes à ce type de concours avec des techniciens. Nous les accompagnons sur les bonnes pratiques à adopter pour bien réussir son épreuve. Personnellement, j’insiste sur le fait qu’il faut avant tout observer et faire confiance à son ressenti d’éleveur » s’est exprimé Lucie Roger, monitrice à la MFR de Venansault et juge des épreuves de pointage ovin.

Rapidité et précision

Les jeunes disposent du temps qu’ils souhaitent pour apprécier et juger les animaux sur la base de critères standardisés. Les éléments de notation diffèrent d’une race à l’autre, mais globalement sont jugés les qualités de race, l’aspect squelettique ou encore la corpulence musculaire. Là est tout l’enjeu du pointage, juger un animal avec comme simple outil ses simples yeux. Cependant, comme beaucoup des participants en lice pour cette édition 2024, c’était la première fois qu’ils prenaient part à ce type d’événements. C’est le cas de Valentin Coutand, élève en première année de BTS production animale au lycée des Établières qui prenait part à l’épreuve de pointage des parthenaises : « C’est une race que je ne connais pas beaucoup. J’ai eu l’occasion d’assister mon père lors de ses concours de pointage en charolaise, il m’avait expliqué deux-trois techniques, mais là c’était encore plus enrichissant. C’est vraiment une expérience que j’ai aimé faire. » Mais à la fin, il faut des gagnants, et cette année ils seront onze pour aller à Paris à l’occasion des finales nationales. Nathan Pothier nous a dressé le bilan de ces épreuves « Tout s’est très bien déroulé. Nous avons des partenaires très professionnels, les vaches arrivent à l’heure, les pointeurs sont là, donc c’est super. Je remercie énormément les partenaires. Au niveau du concours, les résultats sont très bons et tous les établissements engagés ont été récompensés. »

Thomas Le Balanger